Qui sommes-nous ?

 

L’association “Les jardins du Prado”, est un jardin maraîcher biologique à vocation d’insertion sociale et professionnelle situé à Thodure dans le département de l’Isère.

 

Membre du réseau Cocagne, elle intègre les 4 points de sa Charte :

  • une vocation d’insertion sociale et professionnelle de personnes en difficulté,
  • la production de légumes cultivés en agriculture biologique,
  • la distribution de ces légumes auprès d’un réseau d’adhérents,
  • la collaboration avec le secteur professionnel.

 

eq04.jpg Un projet social

Les jardins de Cocagne sont des jardins maraîchers biologiques à vocation d’insertion sociale et professionnelle créés généralement à partir d’Associations loi 1901 à but non lucratif. Ils existent principalement sous forme de chantiers d’insertion relevant du secteur mixte.

Les jardins de Cocagne accueillent hommes et femmes de tous âges, qui se trouvent en situation précaire (allocataires du RMI, sans revenus, sans domicile, sans qualification ni formation, chômeurs de longue durée, n’ayant jamais travaillé, etc.) et rencontrant des difficultés d’ordre professionnel, social ou personnel.

A travers la production de légumes biologiques, distribués sous forme de paniers hebdomadaires à des adhérents consommateurs, ces jardins permettent à des adultes de retrouver un emploi et de construire un projet personnel.

 

 

Les jardins de Cocagne s’efforcent de créer un cadre « normalisant » entre le salarié en insertion et la situation de travail.

 

Ils se positionnent selon les caractéristiques suivantes :

 

Une activité réelle de production, exigeante et valorisante :

Les tâches et activités réalisées par les jardiniers (les salariés en insertion) participent réellement et de façon tangible à la production. Les techniques de l’agriculture biologique ajoutent un niveau d’exigence qui contribue à la valorisation du travail accompli. Ainsi, les conditions de travail devront s’approcher, et dans l’idéal, être identiques à celles d’une exploitation maraîchère classique.

 

Une reconnaissance de la valeur du travail fourni par la vente de la production :

La vente des produits sous forme de paniers garnis permet de valoriser le travail accompli en le situant dans un cycle générateur d’une valeur ajoutée économique réelle et observable par les jardiniers. L’économie du jardin de Cocagne n’est pas feinte : les paniers sont vendus au prix du marché à des consommateurs qui choisissent de payer pour les consommer.

 

Un cadre de travail établi et (re)structurant :

La situation de travail doit permettre à chaque jardinier de se repérer dans une relation claire avec l’environnement de travail.

Il s’agit d’organiser un cadre où les relations et les contraintes spécifiques à la situation de travail s’articulent sans se confondre avec la mission d’accompagnement socioprofessionnelle.

 

Jardins

Dans cette perspective, les relations avec le personnel d’encadrement devront permettre une identification réelle et symbolique des fonctions et missions de chacun (chef d’équipe, directeur, accompagnateur social…).

En développant une action sociale, économique, environnementale et en recréant du lien social dans la proximité (entre les personnes investies : jardiniers, maraîchers, adhérents, voisins, agriculteurs locaux, partenaires institutionnels…), les jardins de Cocagne se situent résolument au cœur de l’économie solidaire et du développement durable.



 

Objectifs


eq03.jpg Des objectifs centrés sur l’accès à l’emploi, dans le cadre d’une prise en compte globale de  l’individu :

 

Dans leur diversité, les SIAE sereconnaissent une mission commune qui s’inscrit dans la lutte contre le chômage et les exclusions qu’il génère. Même si elles rencontrent d’autres difficultésq’un éloignement prolongé de l’emploi, les personnes embauchées par les SIAE lesont d’abord parce qu’elles sont « sans travail »

 

Mettre en place des conditions spécifiques d’encadrement et d’accompagnement à travers l’exercice d’une activité de production maraîchère constitue à la fois un moyen et une méthode permettant d’instituer un sas vers l’ emploi en « milieu ordinaire ».

 

A l’issue du parcours d’insertion, la plupart des personnes ne trouvent pas un emploi ou une formation correspondant au travail qu’ elles ont effectué sur le jardin.

 

Le jardin de Cocagne ne se donne pas comme mission de former de futurs employés d’exploitation maraîchère. Les emplois auxquels accèdent les salariés en insertion à l’issue de leur parcours sont de tous types et dépendent largement du dynamisme et de la perméabilité du marché de l’emploi local.

 

Pour certaines personnes, le seul mécanisme de remise en situation de travail les fera sortir de l’ornière. Celles-ci n’auront pas besoin d’une longue et parfois lourde mesure d’accompagnement socioprofessionnel.

 

Pour d’autres, l’accompagnement socioprofessionnel devra s’attacher à restaurer de façon plus fondamentale la capacité de travail, mais également et surtout, la capacité d’être et de demeurer durablement en situation de travail. Cette remédiation nécessitera souvent un suivi important qui concernera autant la dimension sociale et individuelle que professionnelle.

 

Enfin, pour certains, exclus depuis trop longtemps du monde du travail et trop marqués par des années d’exclusion, la possibilité d’un retour dans le circuit du travail ordinaire n’est pas toujours possible. Dans ce cas, le « passage » au jardin de Cocagne favorisera principalement la restructuration de la personne sur des aspects sociaux (rupture de l’isolement, revalorisation de l’image de soi, etc.) et contribuera à une amélioration de ses conditions de vie (logement, endettement, santé, etc.).

Ainsi, les objectifs affirmés de retour vers l’emploi s’appréhendent différemment selon les difficultés des publics accueillis dans les jardins de Cocagne.